Sans vouloir mettre en avant telle ou telle opinion, j'essaie de répondre objectivement mais partiellement avec quelques faits pour établir une discussion argumentées et sereine, sans hors sujet avec ceux qui sont intéressés.
En France l'âge moyen des voitures étant de 7,7 ans ( de mémoire ). Sans être naïf, je pense que son renouvellement n'est pas assez rapide pour être la principale cause de la baisse de la mortalité.Guigui33 a écrit :Bon sang ,comme vous êtes naifs !! vous croyez VRAIMENT que c'est grâce aux radars de notre gentil gouvernement que le nombre de morts a diminué depuis environ 5 ans ? Vous ne croyez pas que c'est surtout dû aux voitures bien + sures qu'on fabrique aujoud'hui ? ...
Il semble que l'augmentation de la sécurité active et passive des véhicules soit pour partie une des causes de la baisse de la mortalité. Selon le site de la Sécurité Routière :
L’âge du véhicule : Une étude réalisée à partir de données de fin 2006 montre que les véhicules âgés de moins de quatre ans parcourent près de 30 % du total des kilomètres parcourus, et sont impliqués dans moins de 20 % des accidents mortels. Le risque par kilomètre parcouru d’avoir un accident mortel de la circulation avec un véhicule de moins de 4 ans est 2 fois moins élevé que pour un véhicule de plus de 8 ans, la différence étant encore plus forte pour les accidents corporels (2,2). Ce phénomène ne semble pas pouvoir s’expliquer par l’âge des conducteurs dont on sait qu’il influe fortement sur le risque d’avoir un accident. Ces résultats doivent pouvoir être rattachés aux progrès dans la conception des nouveaux véhicules lesquels semblent toutefois ralentir puisqu’on constate une différence moindre entre les véhicules de moins de quatre ans et ceux entre quatre et huit ans.
Je n'ai pas trouvé les études en question.Selon une étude française, la généralisation de l’ESP (correcteur électronique de trajectoire) à tous les véhicules du parc automobile permettrait de réduire d'environ 15 % le nombre d’accidents mortels.
Reste à s'assurer que cet effet ne soit pas annulé par une dé-responsabilisation des conducteurs déjà évoquée par plusieurs instances comme l'Assemblée Nationale. Certains équipements ont déjà été mis en cause. Je n'ai pas trouvé d'étude fiable à ce sujet.
L'arbitraire de la sanction financière fixe est contestable. Mais dans la pratique, il est difficile de trouver un système qui ne puisse pas être détourné par la minorité des usagers qui n'assument pas leur responsabilités.Guigui33 a écrit :... la "délinquance" routière est devenue une priorité surtout dans le but de rapporter du pognon... il n'y a plus que ça qui compte désormais... nos vies ont peu de valeur ! ...
Petit complément : l'argent des amendes est redistribuée aux communes pour l'amélioration des transports en commun et l'amélioration de la circulation. Une bonne partie de ce "pognon" est bien consacré à l'amélioration ou la protection de nos vies.
Petite correction :Guigui33 a écrit :... je crois aussi savoir que le nombre de morts se calcule différemment : avant on comprenait dans cette valeur tous les décès consécutifs à un accident dans un laps de temps donné (30 jours je crois, mais je ne suis plus sur...) maintenant ce délai a été réduit considérablement !! ...
Source Sécurité Routière
Ce délai n'a pas été réduit mais augmenté en 2005 : de 6 à 30 jours. Ce qui a eu pour effet d'augmenter le nombre de tués pris en compte.Au niveau européen, seul le nombre de tués est rendu comparable d’un pays à l’autre. La définition internationale du tué, amendée lors de la Convention de Vienne de 1968, est la suivante : « une victime d’un accident de la route est considérée comme tuée si elle décéde dans les 30 jours qui suivent l’accident ».
Depuis 1968, la plupart des pays de l’Union européenne ont petit à petit adopté la définition du tué à 30 jours. En 2005, seul le Portugal n’avait pas encore appliqué la nouvelle définition et gardait sa définition à 24 heures. Afin de se comparer aux autres pays européens, il utilise un coefficient multiplicateur de 1,140. La France a adopté cette définition depuis le 1er janvier 2005, auparavant, elle comptabilisait les tués dans les six jours qui suivaient l’accident.
Auparavant la France, pour comparer ses chiffres avec les autres pays Européens, utilisait un coefficient de 1,06 environ.
La page du site de la Sécurité Routière où les documents 2003 à 2007 sont téléchargeables : ICIkopke a écrit :... Je ne la retrouve plus, mais j'ai vu récemment la courbe du nombre de tués sur la route,
elle est en constante descente depuis 10 ans. ...
La courbe, source Sécurité Routièrekopke a écrit :L'impact des radars est pour ainsi dire «nul» sur la courbe, car elle descend presque toujours à la même vitesse.
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Les grandes données de l’accidentologie a écrit :Tendance du long terme. Sur une longue période, entre 1975 et 2001, la baisse moyenne annuelle du nombre des tués ressort à 2,3 %. Entre 2001 et 2006 on a constaté une accélération du processus avec des baisses successives de 6,2 % en 2002, 20,9 % en 2003, 8,7 % en 2004, 4,9 % en 2005 et 11,5 % en 2006. En revanche, le rythme s’est ralenti en 2007 avec une baisse de 1,9 %. En cinq ans, entre 2002 et 2007, le gain s’élève à – 40,3 % pour les tués et – 24,9 % pour les blessés. Par rapport à la tendance de longue période, le gain cumulé sur cinq ans est estimé à 9 800 vies sauvées. En dix ans, depuis 1997, le nombre d’accidents a diminué de 35,1 %, celui des tués de 45,9 %, et celui des blessés de 38,9 %.
La page du site de la Sécurité Routière où les documents 2007 sont téléchargeables : Le bilan de l’accidentologie de l’année 2007 : Éléments d'appréciationkopke a écrit :Maintenant, on a moins de mort, mais plus de blessé grave (tétraplégique et ...),
qui ont un cout pour la société + lourd je pense (perte d'emploi, divorce quasi systématique, taux de suicide (avec + ou - de «réussite) assez élevé, ... )
On y trouve de tristes chiffres qui sont à considérer avec tout le respect qu'on doit aux victimes et aux proches, à leur peine et à leur douleur.
D'après les études un tué apporte un coût économique plus important qu'un blessé grave :
Je n'ai pas trouvé de données relatives au côté humain à ce sujet mais juste cette mention :Les aspects économiques a écrit :LE COÛT DE L’INSÉCURITÉ ROUTIÈRE EN 2007
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Pour 2007, les valeurs suivantes seront donc utilisées : 1 229 761 euros pour un tué et 6 342 euros pour les dégâts matériels. Pour 2007, les valeurs utilisées seront donc de 132 857 euros pour un blessé hospitalisé et 5 315 euros pour un blessé léger.
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COUT GLOBAL DE L’INSÉCURITÉ ROUTIÈRE EN 2007
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Estimation du coût des accidents corporels en 2007 (France métropolitaine) Nombre de tués à trente jours : 4 620 ; coût des tués : 5,68 milliards d’euros. Nombre de blessés hospitalisés : 38 615 ; coût des blessés hospitalisés : 5,13 milliards d’euros. Nombre de blessés légers : 64 586 ; coût des blessés légers : 0,34 milliards d’euros. Nombre d’accidents corporels2 : 81 272 ; coût des dégâts matériels des accidents corporels : 0,52 milliards d’euros. Soit un coût de 11,67 milliards d’euros.
Estimation du coût des accidents purement matériels en 2007 L’Observatoire est amené chaque année à estimer le nombre d’accidents matériels à partir des données fournies par la Fédération française des sociétés d’assurances avec un décalage d’un an. L’estimation de la baisse calculée pour 2007 est basée sur une baisse de 0,15 % par rapport à 2006. L’estimation du coût des accidents purement matériels pour 2006 est de 13,75 milliards d’euros.
Le coût de l’insécurité routière est estimé à 25,42 milliards d’euros en 2007 Le coût de l’insécurité routière a augmenté de 2 % par rapport à 2006. ...
Blessés très graves : On peut estimer par ailleurs, sur la base des données du Registre de Lyon, que pour un tué on a un blessé très grave avec de lourdes séquelles.
Les orphelins : Le bilan des accidents de la route ne se limite pas à des nombres de victimes, tuées ou blessées. Ces accidents ont parfois des conséquences lourdes sur la famille, en particulier sur les enfants qui deviennent orphelins suite à ces accidents. Pour évaluer cet impact, et faute d’un recueil systématique de l’information, l’Observatoire a utilisé une méthode s’appuyant sur des données démographiques croisées avec les effectifs par âge des tués dans les accidents. On peut ainsi estimer à environ 3 000 le nombre d’orphelins de moins de 18 ans induits par les accidents de la route en 2007, ce qui représente environ six orphelins pour 9 tués.
Il est difficile de trouver des chiffres comparables car la répartition des types d'usagers est en constante variation. Par exemple le nombre de motocyclistes augmente ( 10% en 1997 et 18% en 2007 ). Chacun de ces types d'usager a un risque particulier par kilomètres parcourus. De même on ne connait pas les kilomètres parcourus par les bicyclettes !! Bref ça devient très compliqué.fab01 a écrit :... - j'aimerais bien trouver le stat nombre d'accidents de ces 30 dernièrs années (ramené aux km parcourus bien entendu)
Pour le nombre de kilomètres parcourus, source Sécurité Routière
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Autre sujet. Je n'ai pas le temps de faire des recherches ce matin ...fab01 a écrit :- la liberté des uns commence où s'arrête celle des autres ...